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12 juillet 2009 7 12 /07 /juillet /2009 02:00

Max Payne est, à la base, un jeu vidéo sorti en 2001 sur PC.

Ce jeu de tir à la troisième personne a été un très grand succès, en premier lieu grâce à l'introduction dans un jeu d'action du célèbre Bullet Time de Matrix.
Ce procédé permet à Max de dézinguer tout ce qui bouge en ralentissant le temps et  lui confère une plus grande maîtrise des évènements et une meilleure précision de tir.
Les fusillades deviennent alors de véritables concerts d'effets spéciaux où les cartouches giclent des flingues et les victimes sont propulsées dans le décor sous les gerbes de feu des coups.

Un tel déluge d'action couplé à une histoire sombre ne pouvait laisser indifférent Hollywood et c'est donc sans surprise que Max Payne a pris vie sur grand écran. Enfin, a pris vie...
Car, ce bon vieux Max a confondu Guronsan avec Lexomil et, du coup, la comparaison avec le jeu fait très mal au film.

Alors que le Bullet Time est une technique issue du cinéma, sa représentation dans le film fait peine à voir.
Le meilleur exemple, et de mémoire le seul (un comble !), est la scène où Max Payne se cambre en arrière et dégomme au fusil à pompe un type perché plus haut avec son Uzi. Long et risible.

Par ailleurs, certains effets spéciaux ont l'air photoshopé et sont indignes de figurer dans un long métrage aussi couteux.


Alors pour les fans du jeu, Max Payne le Film déçoit énormément même si l'ambiance est fidèle à celle, si spéciale, de son aîné: New York sous la neige, Max dans le métro (scène décevante), Max dans la boîte de nuit gothique...

Et en plus, Mark Wahlberg, dans la peau de Max Payne et que j'apprécie beaucoup, ne donne aucune crédibilité au flic dépressif.
Son visage trop poupon (à l'instar de Timothy Olyphant dans la peau du tueur à gages Hitman) et un jeu globalement moyen ne l'avantage pas ici.

Bref, Max Payne est une belle déception à la hauteur de ses score médiocres au box office et donne un arrière-goût de gâchis, cet univers méritant beaucoup mieux.

La dernière scène, juste après le générique de fin, laisse augurer d'une suite et fait penser que les producteurs ont surestimé leur bébé et ont crû trop vite qu'une licence vidéoludique aussi culte allait forcément accoucher d'une adaptation à succès. Manqué.

Mais je resterai indulgent sur la note que je lui attribue, d'une part parce que le film m'a donné envie de rejouer aux deux premiers opus et d'autre part parce qu'un troisième épisode, signé cette fois Rockstar, doit sortir en fin d'année.






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5 juillet 2009 7 05 /07 /juillet /2009 04:40


Après Casino Royale, Daniel Craig se devait de confirmer tout le bien que l'on pensait de lui après sa première prestation dans le costume du célèbre agent britannique, James Bond. Cependant, au-delà de la performance de l'acteur, c'était avec une petit appréhension que j'attendais ce second film "post-Brosnan".
Heureusement, mes craintes ont été rapidement estompées, Quantum of Solace se révélant une assez bonne surprise.

Certes, on peut regretter que les scènes d'action très nombreuses et particulièrement violentes, l'absence de gadgets, la quasi abstinence sexuelle de Bond et son manque d'humour (signes d'une vengeance imperméable) cassent quelque peu l'image classieuse de l'agent secret britannique.





Mais les premières minutes et une course-poursuite en voiture dans les montagnes italiennes, suivie d'une autre, à pieds cette fois, dans les étroites rues de Sienne donnent le ton: le vengeur Bond en a sous la chaussure et est plus en forme que jamais, malgré ses presque 50 ans d'existence cinématographique. Tout le long du film, l'agent secret nous en met plein la vue et fait le malin en étalant ses compétences de pilote, que ce soit sur terre, sur l'eau ou dans les airs.


Mais réduire ce Quantum of Solace uniquement à ses scènes d'action impressionnantes serait trop réducteur.

L'histoire qui se déroule une heure après Casino Royale est assez sympa bien que peu claire sur certains points.
Les scénaristes n'ont pas hésité à faire quelques clins d'oeil au cultissime Goldfinger avec Sean Connery: la partie de poker a laissé place à un spectacle d'opéra, la peinture dorée à du pétrole et l'homme de main japonais au chapeau melon meurtrier à un bras droit à la moumoute frangée mais inoffensive.

Mathieu Amalric, qui s'est inspiré de Blair et Sarkozy pour son rôle, joue le Grand Méchant, un pseudo philanthrope écolo.

La James Bond Girl est encore une française, la charmante Olga Kurylenko que je trouve, cependant, un peu fade et moins charismatique qu'une Honor Blackman (Pussy Gallore) par exemple. En plus, le blaireau ne conclue pas, han...

Autres bémols: pas de Q ou de Moneypenny et M est toujours une femme à l'instinct maternel, qui se tartine de crème de nuit avant d'aller faire ses mots croisés dans son lit.
A quand le tricot sur la terrasse avant de mater Question pour un champion ?


Enfin, le film est tout de même un peu court (1h47) pour un Bond.. sans Pierce Brosnan.
Quoi qu'il en soit, Quantum of Solace est un bon film de la franchise où l'action soutenue donne l'impression de ne pas voir le temps passé. Espèrons juste que 007 retrouve très vite gadgets, humour et libido qui ont fait sa réputation..







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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 00:50



The Last House on the Left est le remake du film homonyme de Wes Craven sorti en 1972 et que je n'ai pas vu (d'ailleurs je n'étais même pas né). Donc j'éviterai de faire la comparaison entre les deux versions.
Et j'éviterai également de faire un copier-coller du résumé du film made in Allo Ciné, celui-ci étant totalement erroné.

Les Collingwood ont une petite maison dans la forêt près d'un lac.
Sitôt arrivée dans la demeure isolée, leur fille Mari décide de rejoindre sa copine Paige.
Une malheureuse rencontre avec un jeune homme, fils d'un meurtrier évadé, va les entraîner dans un calvaire sans nom. Mari, grièvement blessée, réussira à s'échapper et à rejoindre péniblement la maison familiale où ses tortionnaires ont trouvé refuge et l'hospitalité de John et Emma Collingwood, ses parents.
Jusqu'au moment où ces derniers vont se rendre compte des violences que ces jeunes gens -qu'ils ont soignés et restaurés- ont faites à leur fille... La vengeance va être terrible.

A l'instar du remake d'Alexandre Aja de la Colline à des Yeux du même Craven, the Last House on the Left est un film à l'efficacité redoutable qui prouve une nouvelle fois que le réalisme d'une scène épouvantable donne bien plus de montées d'adrénaline qu'une énième poursuite de bimbo en short déchiré par une horde de zombies affamés.
Preuves en sont ces scènes d'une brutalité soutenue où la violence atteint son paroxysme par un viol très dur à regarder.
Le manque de compassion de la part du réalisateur, Dennis Iliadis, à l'égard des jeunes victimes témoigne de la cruauté des criminels et entraîne le spectateur à se questionner: faut-il se faire justice soi-même ?
Car, nos ravisseurs vont être confrontés à la vengeance de parents prêts à tout pour leur fille (l'histoire dit qu'ils ont perdu un fils ce qui, bien entendu, tend à renforcer les liens qui les unissent à leur désormais unique progéniture).

Au delà de la morale que certains pourraient trouver discutable, the Last House on the Left est une secousse qui ne laisse pas le spectateur sortir indemne comme un film popcorn. On ne regarde pas ce film pour se détendre l'esprit.
La cruauté des actes et la froideur avec laquelle ils sont exécutés remue les tripes (la première scène est limite soutenable) mais finalement n'est-ce pas tout ce qu'on demande à ce genre de film ?

L'interprétation est d'excellente facture, le méchant est très méchant et le gentil peut le devenir, question de survie.

Au même titre que le film d'Aja, ce remake est une franche réussite qui donne envie de voir l'original et aussi de rester bien tranquille dans sa grosse mégalopole... Et vous, jusqu'où iriez vous pour venger l'un de vos proches ?





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25 juin 2009 4 25 /06 /juin /2009 10:45



... un film qui ne manque pas de selles...

Qui aime les films d'horreur a forcément un film de "zombies de masse" bien placé dans sa vidéothèque.
Pour ma part, je ne cache pas une préférence pour le Zombie de George A. Romero, celui-là même qui a réalisé, en 2007, Diary of the Dead, son cinquième film du genre et loin d'être son plus réussi...

Tout d'abord, et c'est pour moi le point faible du film, l'interprétation est digne d'une video amateure.
Pas crédibles pour un sou, les acteurs sont risibles dans leurs répliques même si je dois reconnaître que voir un film d'horreur doublé en français n'a jamais arrangé les choses.
Mais franchement, là c'est lamentable !

Leur attitude face aux zombies est à la hauteur de leur vocabulaire: au ras du sol.
Les personnages sont bourrés de clichés et on a droit à des scènes invraisemblables comme celle du type qui se bat avec un zombie sous les yeux amusés de ses amis qui l'entourent.
La mort des uns émeut très peu les autres et quand il faut exécuter sa moitié pour éviter qu'elle se relève, le geste se fait rapide, sans émotion et involontairement dans le burlesque.

On finit par regarder ce film avec apathie tant il n'y a rien de terrifiant, ni aucun sursaut à attendre.

Devant un tel désastre d'interprétation, il est dommage que le scénario ne relève pas le niveau général.
L'histoire est franchement basique, il n'y a aucune innovation en la matière: on fuit les morts vivants, quand on le peut on fait du "head shot" et pour donner de l'esthétisme au carnage, on diversifie la façon de tuer du mort vivant: à l'arc, à l'acide, à la dynamite, aux électrochocs,... et même au flingue !

Enfin pour couronner le tout, le film a oublié d'avoir une fin et là c'est quand même embêtant de sortir un film pas fini.
Au delà du message dénonçant le sensationnel qui gagne les pateformes de streaming video sur le net comme Youtube ou Dailymotion, je ne comprends pas comment ce navet a obtenu un tel succés critique allant même jusqu'à récolter le Prix de la Critique au Festival de Gerardmer en 2008. Il en faut un peu plus que ça pour faire un bon film.
Par contre, je comprends aisément que le tournage n'ait duré que 23 jours...





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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 03:30



Twilight par-ci, Twilight par-là.
Difficile de passer à côté du phénomène aux dents longues entre les blogs qui en parlent en long, en large et en travers et cette grosse campagne de pub qui informe de l'existence du film à ceux qui l'ignoraient encore.
C'est donc par curiosité mais aussi avec quelques a priori que je me suis laissé tenter, n'étant pas un inconditionnel pur et dur des films du genre, mis à part le formidable Le Bal des Vampires de Polanski.

L'histoire s'installe tranquillement sous un temps continuellement pluvieux, dans une petite ville de l'état de Washington où la jeune Isabella retourne vivre avec son flic de père, quelques années après la séparation de ses parents.
Dans ce coin figé où rien ne se passe, elle tombe amoureuse d'Edward, un étrange garçon blanchâtre qu'elle rencontre au lycée et qui tombe également sous le charme de la belle.

Très vite, elle va se rendre compte (Google est ton ami) que le bellâtre présente toutes les caractéristiques d'un vampire.
Mais bon, elle s'en fout, elle l'aime et comme beaucoup d'ados "incompris", elle se désespère de sa misérable vie d'assistée. 

Twilight
est plutôt une bonne surprise et ses deux heures de film passent assez rapidement. Pourtant, on ne peut pas dire que son synopsis soit excessivement riche en faits majeurs et en rebondissements, bien que tout s'enchaîne assez fluidement, et le film manque relativement de consistance.
Pas étonnant d'apprendre que des suites sont prévues dans un futur proche car le potentiel de l'histoire est sûrement loin d'être exploité.

C'est donc globalement un bon film, esthétiquement assez beau avec une photographie glaciale et humide et une musique signée Burwell.
Mais tout ce battage médiatique depuis quelques mois, ce n'est pas sérieux.

Les producteurs ne s'y sont pas trompés en visant explicitement un public féminin et jeune: Twilight n'a rien d'un film d'horreur - passez votre chemin si vous vous attendez à du Vampires de Carpenter - mais ressemble plutôt à une énième version du Roméo et Juliette de Shakespear avec Edward dans l'habit du prince charmant des temps modernes.

Sans l'attendre avec l'impatience demesurée qui caractérise un fan intégriste, je regarderai la suite bien volontiers, en novembre prochain.






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14 juin 2009 7 14 /06 /juin /2009 14:10



Avec toute cette actualité riche en sacres (Bordeaux, Federer), en rebondissements (HADOPI) et en sortie d'albums de musique très réussis (PrésidentChirac, Phoenix, Cracker, Jason Lytle), je n'ai pas trop eu l'occasion, ces derniers temps, de me pencher sur le cinéma et d'en parler sur ce blog. Je vais donc tenter de réparer cette involontaire mise à l'écart avec le Tropic Thunder de Ben Stiller. En effet, rien de mieux qu'une comédie déjantée pour reprendre ses esprits.

Le début du film est alléchant, ça part dans tous les sens, les effets d'explosion et de gerbe de sang sont amplifiés à l'extrême et les personnages semblent des caricatures tout droit sorties de bandes dessinées.

Le cadre, la guerre du Vietnam, ou plutôt le tournage d'un film, sur cette guerre, sur lequel quelques starlettes habituées au confort et aux rôles plus ou moins légers se doivent de réussir une nouvelle superproduction américaine, l'adaptation du roman autobiographique d'un (faux) vétéran invalide.
Le tournage devient rapidement un vrai bordel et la réalité va vite prendre le pas sur la fiction.

Car tout ce petit monde débarqué dans la jungle du Vietnam va être confronté à de vrais rebelles vietcong, trafiquants de drogues dures, bien décidés à dérouiller quiconque s'engagerait sur leurs terres. Les acteurs du film vont finir par prendre cronscience de l'hostilité des lieux et se prendre alors pour de vrais GI... mais avec des armes munies à blanc.

Le scénario est assez sympa et on rit souvent face aux pitreries de ces Marines improvisés, avec des gags qui font souvent tilt mais le point fort de ce film est sans nul doute sa gigantesque distribution.
Tropic Thunder met en scène aussi bien certains cadors du genre (Ben Stiller, Jack Black ou Bill Hader) que des pointures du cinéma dans des rôles parfois à contre-emploi comme les méconnaissables Tom Cruise et Robert Downey Jr ou Nick Nolte, Matthew McConaughey, Steeve Coogan et même Tobey Maguire dans une fausse bande annonce précédant le film.
De nombreuses stars apparaissent également à l'occasion d'une cérémonie de remises d'Oscars.

Réunir autant de noms est tout de même une jolie performance et donne du crédit à cette très bonne comédie et compense les quelques longueurs (ça blahblahte un peu trop parfois) et malheureuses lourdeurs scénaristiques qui ternissent à peine le résultat global. Tropic Thunder permet de passer un très bon moment de détente.





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28 mai 2009 4 28 /05 /mai /2009 18:35




Après une petite pause de quelques jours, je me demandais bien sur quoi j'allais pouvoir écrire.
Finalement c'est en regardant la TV et plus précisément Me and you and everyone we know que j'ai trouvé l'inspiration.
Enfin, c'est un bien grand mot car ce film est loin d'être une partie de plaisir pour qui veut le raconter. En gros, on tient là un ovni cinématographique, figé dans la fraîcheur d'un premier film, celui de Miranda July, également interprète.


On y suit la rencontre d'une artiste qui gagne sa vie en conduisant des taxis pour personnes âgées et d'un vendeur de chaussures tout juste divorcé, qui vit avec ses deux jeunes fils.
Autour de ces quatre personnages en gravitent d'autres, eux aussi en quête d'eux-mêmes et tous ont un lien entre eux.

Tout au long du film, le spectateur est témoin d'un véritable tableau vivant où chacun des (s/c)es composants a sa place dans ce microcosme à la fois burlesque et naïf et où les situations les plus incongrues prêtent facilement à sourire: deux jeunes adolescentes en plein concours de fellation, un gosse de 5 ans qui excite, sans le savoir, sur le net, une quadragénaire bon chic, bon genre, en tenant des propos scathos de son âge ou encore une gamine d'une dizaine d'année qui prépare son trousseau de mariage, composé de tout l'attirail indispensable pour une toilette irréprochable...

Mais les enfants, qui ont un rôle central dans l'histoire, sont loin d'être les plus innocents et les adultes, censés les guider dans la vie, loin d'être les plus matures. Ainsi, on assiste à des scènes burlesques où, par exemple, la jeune artiste attire l'attention du vendeur en se mettant des socquettes sur les oreilles et où un célibataire timide affiche des mots crus sur les fenêtres de sa maison pour communiquer son "excitation" coupable aux deux adolescentes en plein éveil sexuel.


Au final, Me and you and everyone we know, sorti en France en 2005 et récompensé notamment au Festival de Sundance et d'une Caméra d'Or à Cannes cette même année, est une pure sucrerie qui, par son arrière goût salé, rend un peu fade son illustre voisin Little Miss Sunshine et est un bonheur total pour tous ceux qui aiment le cinéma indépendant américain.






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11 mai 2009 1 11 /05 /mai /2009 18:32


Après un remake très réussi de la Colline a des yeux et avant celui, très attendu, du Piranhas de Joe Dante, Alexandre Aja revient derrière la caméra avec Mirrors, un thriller horrifique qui va calmer les ardeurs des plus narcissiques...

Et pour l'occasion, le réalisateur français, fort de sa récente notoriété outre-atlantique, s'est offert le désormais mythique (et puncher) Kiefer Sutherland dans le rôle principal.
Pourtant, le cocktail détonant a un petit arrière goût et le résultat oscille entre le très moyen et le très bon.

Très moyen car le film a du mal à se lancer malgré une entame qui annonce la couleur: beaucoup de longueurs, un rythme lent et quelques situations peu crédibles.

L'histoire inspirée d'un film sud-coréen manque d'originalité et m'a rappelé The Ring et surtout l'épisode Mirror, Mirror de la géniale série TV Amazing Stories, mais en moins bien.
En gros, un ancien flic devient veilleur de nuit dans un grand magasin dévasté par un incendie et se rend compte que les miroirs de l'enseigne, restés intacts, déforment l'image qu'ils reflètent et donnent vie à un double maléfique.

Difficile de ne pas comparer Ben Carson à Jack Bauer: un flic déchu et esseulé, au look copie conforme.


Et la comparaison ne s'arrête pas là car, avec des activités de veilleur de nuit et d'investigateur de jour, les journées de Kiefer Sutherland font encore et toujours 24 heures ! Une fois de plus, le RectumX n'est pas de trop...

Mais, le film offre également du très bon durant les 24 dernières minutes (elle était facile celle-là).
Tout s'emballe, le rythme s'accélère, le suspense et la folie sont enfin au rendez-vous et le final, débordant de clichés de prime abord, réussit parfaitement une belle pirouette et devient bluffant avec sa dernière séquence.
Tout le contraire de Haute Tension dont la décevante fin plombe, à mon avis, beaucoup la qualité du second film d'Aja.
Malheureusement, cet ultime sursaut n'efface pas le sentiment d'ennui qui prédomine au bout des 111 minutes de Mirrors.







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5 mai 2009 2 05 /05 /mai /2009 18:43




Ben Willis est étudiant aux Beaux Arts.
Il vient de se faire plaquer par sa petite amie et ainsi voir la fin de 2 ans et demi d'histoire.
Très perturbé, il va perdre le sommeil et errer comme une âme en peine dans sa chambre d'étudiant.
L'offre d'emploi de nuit dans un supermarché du coin va lui permettre de rentabiliser ce temps perdu.
Et pendant ses longues heures de travail, il va s'imaginer suspendre le temps et capturer l'émotion qui s'en dégage...





Qui n'a jamais vu cette affiche un brin provocateur et qui, il faut bien le dire, a représenté presque à elle seule la publicité de Cashback, le premier long métrage du photographe anglais Sean Ellis ?

Mais ce serait faire insulte à ce film que de résumer son contenu par cette (jolie) photo.
Car on tient là une pure merveille où s'entremêlent imagination poétique et drôlerie.
Certains crieront au scandale en lisant ces quelques lignes mais comme tout bon film qui se respecte, Cashback divise et les critiques à son égard sont très partagées. On aime ou... on a mauvais goût (en plus d'aimer Cashback, j'aime le troll).


A la base, Cashback était un court-métrage de 18mn primé dans une douzaine de festivals et son auteur a décidé de le compléter et en a fait près de 100mn de film.

Bien lui en a pris puisque tous les ingrédients ont été réunis pour accoucher d'une oeuvre aboutie.

Le dessin de l'histoire d'amour échappe à la niaiserie, les scènes de comédie sont très réussies, la réalisation montre beaucoup de maîtrise de la part d'Ellis, avec des transitions de scènes du plus bel effet et la bande son teintée de langoureuses notes de piano épouse magnifiquement la sensualité de certains passages du film.


De plus, les acteurs, sans jouer à la perfection, donnent du crédit à leur personnage dont le délire de certains portraits fait immanquablement penser à la bande dessinée, quand celui de Sharon (Emilia Fox), froid et quelconque au début de l'histoire devient peu à peu une muse fantastique.

Telle une hymne à la beauté féminine, la nudité est filmée de façon sensuelle et évite toute vulgarité voyeuriste.
N'en déplaise à ses détracteurs, Cashback est une grande réussite que je ne me lasse pas de revoir et qui trouve naturellement sa place dans ma vidéothèque aux côtés du Lost in Translation de Sofia Coppola.







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2 mai 2009 6 02 /05 /mai /2009 05:10


  

Dawn est une jeune fille ordinaire qui vit avec ses parents et son demi-frère, Brad, un marginal qui passe ses journées à écouter du hard rock, à se droguer et à s'envoyer en l'air avec sa petite amie.
Elle a foi de préserver sa virginité pour l'homme de sa vie mais l'envie de découvrir les joies de la sexualité se manifestent quand elle rencontre Tobey, un garçon timide. Jusqu'au moment où elle découvre la "voracité" de son vagin.

Dès la première image, le film pose le problème des conséquences de la pollution des usines nucléaires, installées à proximité d'une zone résidente, sur l'homme: le Vagina Dentata de Dawn et les graves ennuis de santé de sa mère.
Et à plusieurs reprises, le réalisateur, Mitchell Lichtenstein, rappelle au spectateur la portée de cette pollution en filmant, en arrière plan, les deux grosses tours fumantes de l'usine du coin.

Au delà de cette considération, Teeth raconte les difficultés de Dawn, interprétée par la jeune Jess Weixler, à gérer le comportement de son vagin imprévisible.
Et au fil de l'histoire, on se rend compte que celui-ci prend le dessus sur la jeune fille qui change peu à peu de personnalité; car consciente de l'arme redoutable qu'elle a entre les jambes, elle finira par s'en servir pour punir les vilains garçons.

Dans cette déferlante d'émasculations  un peu gores sans être irréalistes (pas 15 litres de sang), on ne voit jamais ce "monstre" qui reste dans le domaine de l'imagination. C'est une bonne chose car ça ne déshumanise pas la jeune héroïne.
Même si on ne peut s'empêcher d'avoir mal pour les pauvres victimes masculines (perdre son pénis est probablement loin d'être une partie de plaisir), le film reste drôle voire burlesque (toujours récupérer le bout amputé, si c'est possible).

Au final, Teeth est un très bon film, original et inclassable mais tout de même déconseillé aux âmes sensibles.






Quand la fiction rejoint la réalité (ou presque) !

En Afrique du Sud, où le nombre de viols est particulièrement élevé, Sonette Ehlers a repris le mythe du Vagina Dentata en inventant le Rape-aXe, un préservatif féminin dentelé à l'intérieur.
L'agresseur n'a qu'à bien se tenir puisque non seulement il doit supporter d'atroces douleurs mais en plus il ne peut s'en débarrasser, devant faire appel à la chirurgie pour y parvenir.

Commercialisé dans ce pays depuis avril 2007, le Rape-aXe protège également la femme des risques de grossesse et des maladies sexuellement transmissibles...




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