2 mai 2009
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Dawn est une jeune fille ordinaire qui vit avec ses parents et son demi-frère, Brad, un marginal qui passe ses journées à écouter du hard rock, à se droguer et à s'envoyer en l'air avec sa petite amie.
Elle a foi de préserver sa virginité pour l'homme de sa vie mais l'envie de découvrir les joies de la sexualité se manifestent quand elle rencontre Tobey, un garçon timide. Jusqu'au moment où elle découvre la "voracité" de son vagin.
Dès la première image, le film pose le problème des conséquences de la pollution des usines nucléaires, installées à proximité d'une zone résidente, sur l'homme: le Vagina Dentata de Dawn et les graves ennuis de santé de sa mère.
Et à plusieurs reprises, le réalisateur, Mitchell Lichtenstein, rappelle au spectateur la portée de cette pollution en filmant, en arrière plan, les deux grosses tours fumantes de l'usine du coin.
Au delà de cette considération, Teeth raconte les difficultés de Dawn, interprétée par la jeune Jess Weixler, à gérer le comportement de son vagin imprévisible.
Et au fil de l'histoire, on se rend compte que celui-ci prend le dessus sur la jeune fille qui change peu à peu de personnalité; car consciente de l'arme redoutable qu'elle a entre les jambes, elle finira par s'en servir pour punir les vilains garçons.
Dans cette déferlante d'émasculations un peu gores sans être irréalistes (pas 15 litres de sang), on ne voit jamais ce "monstre" qui reste dans le domaine de l'imagination. C'est une bonne chose car ça ne déshumanise pas la jeune héroïne.
Même si on ne peut s'empêcher d'avoir mal pour les pauvres victimes masculines (perdre son pénis est probablement loin d'être une partie de plaisir), le film reste drôle voire burlesque (toujours récupérer le bout amputé, si c'est possible).
Au final, Teeth est un très bon film, original et inclassable mais tout de même déconseillé aux âmes sensibles.


Quand la fiction rejoint la réalité (ou presque) !
En Afrique du Sud, où le nombre de viols est particulièrement élevé, Sonette Ehlers a repris le mythe du Vagina Dentata en inventant le Rape-aXe, un préservatif féminin dentelé à l'intérieur.
L'agresseur n'a qu'à bien se tenir puisque non seulement il doit supporter d'atroces douleurs mais en plus il ne peut s'en débarrasser, devant faire appel à la chirurgie pour y parvenir.
Commercialisé dans ce pays depuis avril 2007, le Rape-aXe protège également la femme des risques de grossesse et des maladies sexuellement transmissibles...
